mercredi 17 mars 2010

Visions hooperiennes

Le charme des lumières de la rue donne à la nuit une chaleur inhabituelle, un point jaune domine duquel derrière une mince couche de verre s'agitent de juvéniles mains dans des mouvements lassifs, prolongement des soubresauts de leurs maîtresses. Les ombres chinoises continuent de faire semblant dans ce théâtre de hasard des rencontres, un bref coup d'oeil et déjà. La class rayonne autour des élégants. Dans leur coeur tout danse tout semble résister à cette nuit étouffante qui submerge tout. Les écharpes s'enroulent autour des gens, serpents annonçant la fin. Hagards titubant dans le noir ils semblent chercher au sol une dernière trace de ce qui vient de passer, se touchent, se caressent, formant des boules puis des points hirsutes mais en vain chaque goutte s'échappe du verre, la nuit gagne la pièce.
La nuit glace les hésitations, dévore les peut êtres, massacre les faibles qui guettent la vérité dans les suppositions qu'ils n'osent assurer. L'homme est fait pour la nuit car il aime les certitudes et les femmes aussi qui détestent les peut êtres. Mieux vaut se tromper que d'hésiter. Gare à celui qui refuse de dévorer les bontés qui lui sont offertes comme à celui qui cherche à les voler. Les femmes sont les gardiennes de nos plaisirs et nous de leurs déplaisirs. Les citations à la con fusaient et je n'était pas sage pour autant.

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