mardi 30 mars 2010

Stop

Stop à la souffrance d'être seul
stop à la souffrance de ne pas être
stop à l'être qui a tant espéré
qu'il préfère désespérer
pour être

mercredi 24 mars 2010

la folie noyée

Je suis comme un membre coupé dans son bocal
je me noie dans le formol, m'anesthésie à grand coup d'alcool
je me noie jusqu'à ce que je fasse des bulles
et là quand j'ai repris l'habitude, hébété je confonds enfin mes rêves et mes rêves
mes mais deviennent des mets démicieux, le passé trotte, passe grinçant de son tricycle
mon cerveau mou ne peut même plus imaginer de belles bêtises pétillantes
de blagues potaches il ne reste que la solitude dans laquelle je me noie doucement dans mon ennui enfin lancinant
Que douce est ma solitude qui dans le silence de mes cris prouve à chaque instant combien j'ai raison
Que c'est doux de se blottir contre la pierre
d'être là câlin contre le parquet, de trembloter de sentir sa bave comme un élément rassurant
loin des autres, loin de soi, loin de toi, là bas tout au fond où les algues dansent.

mercredi 17 mars 2010

Visions hooperiennes

Le charme des lumières de la rue donne à la nuit une chaleur inhabituelle, un point jaune domine duquel derrière une mince couche de verre s'agitent de juvéniles mains dans des mouvements lassifs, prolongement des soubresauts de leurs maîtresses. Les ombres chinoises continuent de faire semblant dans ce théâtre de hasard des rencontres, un bref coup d'oeil et déjà. La class rayonne autour des élégants. Dans leur coeur tout danse tout semble résister à cette nuit étouffante qui submerge tout. Les écharpes s'enroulent autour des gens, serpents annonçant la fin. Hagards titubant dans le noir ils semblent chercher au sol une dernière trace de ce qui vient de passer, se touchent, se caressent, formant des boules puis des points hirsutes mais en vain chaque goutte s'échappe du verre, la nuit gagne la pièce.
La nuit glace les hésitations, dévore les peut êtres, massacre les faibles qui guettent la vérité dans les suppositions qu'ils n'osent assurer. L'homme est fait pour la nuit car il aime les certitudes et les femmes aussi qui détestent les peut êtres. Mieux vaut se tromper que d'hésiter. Gare à celui qui refuse de dévorer les bontés qui lui sont offertes comme à celui qui cherche à les voler. Les femmes sont les gardiennes de nos plaisirs et nous de leurs déplaisirs. Les citations à la con fusaient et je n'était pas sage pour autant.

mardi 9 mars 2010

L'oubli
Bercé par les mots qu'elle voulait entendre
je m'enfonce doucement dans un lourd silence
jusqu'à ce que je m'étende
La flotte au dessus de moi
dégringole de la haut
sans toucher mon visage
m'évite
les pierres, les cailloux
glissent de mes mains
roule à terre et disparaît.


Envolée
Mes doigts agrippent la couverture
seul dans le froid de mes draps
la lumière blafarde apparaît

Que la joie est lourde
quand on est seul
que la voix est sourde
quoi qu'on veule
de mes doigt s'échappent
mes derniers rayons de joie


Je me souviens

Vient ô toi bonheur immense
que je contemple
pour tremper mes plumes,
dans ton sang

Vient encore m'étrangler
de ce doux corps à corps
écraser ma poitrine
de ta lumière
fondre mes mains et mon visage
l'ensevelir sous tes larmes
le voir vieillir
et réapparaître


Froid
Mes mains saignent
je sens la chaleur délicate au bout des doigts
et le mur leur échapper
s'envoler au loin
et tourbillonner une tempête
souvenirs blancs
de visages immobiles
glacés là
devant mon regard envolé

mardi 2 mars 2010

Entretien avec le Diable

Non ce tu veux, mais ce que moi je veux pour moi
Non ce qu'Il veut mais ce que tu ne veux pas
Non ce n'est pas ce que tu veux mais ce que je veux
Loin de toi, loin de moi, loin de Lui
Ce que j'attends c'est que tu sois un peu plus moi
Un peu moins toi, un peu moins Lui
Mais qu'avant tout tu sois soit toi car lui s'est Moi
Moi qui te parle du fond de ton oublie, ton envie
si forte que s'est toi avant que de disparaître
tu ne sois plus.


De l'ombre tu tireras la lumière
celle qu'a force de voir t'aveuglais
celle qui de ne plus voir tu chérie
celle qui.

La souffrance délicieuse mort
qui ne promet que délivrance
Et perte à celui qui l'adore
dans son errance.

Dans la douce solitude
nuit de l'oublie
je m'endort dans les cris
de ceux qui m'aiment
et cherche en vain un mot
qui se pose sur ma joue
comme chaque soir
de mes nuit
ou tendrement venait se poser
un nuage maternel
dans cette terrifiante chambre
ou ma mère bravait tout les ennuis
et doucement
venait me dire
bonne nuit.


Le calice de la vie
se boit comme le vin
il coule en nous
et l'oubli
devient divin.

Quoi moi
des bras, des doigts
rien d'autre ? !
Non, seulement un corps
et ..