mardi 9 mars 2010

L'oubli
Bercé par les mots qu'elle voulait entendre
je m'enfonce doucement dans un lourd silence
jusqu'à ce que je m'étende
La flotte au dessus de moi
dégringole de la haut
sans toucher mon visage
m'évite
les pierres, les cailloux
glissent de mes mains
roule à terre et disparaît.


Envolée
Mes doigts agrippent la couverture
seul dans le froid de mes draps
la lumière blafarde apparaît

Que la joie est lourde
quand on est seul
que la voix est sourde
quoi qu'on veule
de mes doigt s'échappent
mes derniers rayons de joie


Je me souviens

Vient ô toi bonheur immense
que je contemple
pour tremper mes plumes,
dans ton sang

Vient encore m'étrangler
de ce doux corps à corps
écraser ma poitrine
de ta lumière
fondre mes mains et mon visage
l'ensevelir sous tes larmes
le voir vieillir
et réapparaître


Froid
Mes mains saignent
je sens la chaleur délicate au bout des doigts
et le mur leur échapper
s'envoler au loin
et tourbillonner une tempête
souvenirs blancs
de visages immobiles
glacés là
devant mon regard envolé

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