samedi 28 février 2009

Space Door

Il essayait de se cacher derrière un sourire crispé cachant mal son embarras pour la situation. Sa valeur il la réservait honteusement à ses moments de solitude craignant qu'on ne lui arrache des bras. Seule elle savait le satisfaire. Petit à petit il découvrait que ses déceptions passées devenaient les joies de son futur présent. Qu'avait il trouvé si ce n'est qu'il avait perdu ? Le seul vrai caractère est celui qui ne supporte plus les autres. Les douces soirées d'aujourd'hui me révoltes tant que j'en arracherais ma chemise, déchiquéterais mes vêtements pour retrouver les ambiances sulfurées et enfumées des bruyants cafés de mes jeunes années. Même personne, même solitude mais combien de possibilités, combien d'opportunités, de chemin à prendre, de tempêtes de larmes à affronter, de joies égoïstes à ressentir. La seule chose qui conduise à la solitude, c'est l'amour des autres. La rage de tant aimer que l'on reste tétanisé et casse le bel objet que l'on venait de trouver. Un amoureux est un enfant gâté. ... ga ... ga
La vision de M venait de se brouiller le lourd poids de la porte de métal automatique vient de se refermer laissant apparaiîre le chiffre A0 avec ses caractères carrés. Dans la cellule à côté Leslie suce un mog de thé en chasseur sur son lit devant un hypnotique écran sans se douter que je l'observe de l'autre côté de la vie. Cette vie que mon voyage m'a pris. Un long chemin, si long chemin pour arriver là dans ce désert, dans le silence exigue de ma cellule où raisonnent les sons d'une musique jusqu'alors inconnue et pourtant si intime.
Au son de sa lyre merveilleuse j'ai armé mon destrier et abaissé mon heaume puis sans la moindre hésitation chargé. Mais voilà le combat fut si dur et si long que dans l'adversité je me suis mis à ressentir sa présence et son absence. Puis petit à petit ses joies et ses douleurs. Son plaisir est devenu mon malheur, ce fier cousin de l'amour s'est alors résolu à me faire prisonnier là haut dans les étoiles que j'aimais tant regarder avant qu'elles ne soient par ma faiblesse arrachées à ma vue. Dans ma prison de marbre j'observe mes idées aveuglées j'enfonce toujours plus sans cesse par mes sens j'avance à tâtons dans un tas d'aiguilles avec pour seul souvenir mes erreurs assassines