samedi 28 novembre 2009

Apologie 2 la folie


La lente rage de l'indifférence qui commence par les autres qui en suite vous le rendent bien. La radio retransmet une boite du coin en direct je reprends un peu de joie à l'idée qui l'est possible de s'amuser ... comme lorsque j'avais vingt ans avec tous mes amis et que l'on faisait semblant en attendant d'être grands pour s'éclater comme des malades dans des super cocktails en haut d'un building avec son loft au port. Le porc aujourd'hui c'est moi à force de refuser mes rêves, mes désirs se retournent contre moi me dévorent, me déchiquettent s'acharnent sur moi jour et nuit de reproches en désirs fous c'est la danse macabre en 45T mixé avec I like .. La Walkirie avec F.. me I was famous Aujourd'hui les gens font comme moi ils fuient mon insalubre présence, mes reproches et mes angoisses qui leurs rappellent trop celles qu'ils fuient. Un sombre personnage ...
Un coup de Klaxon me tire de ma rêverie je m'était endormis sur le banc en regardant le Park le lourd taxi jaune s'étend de tout son long derrière moi passe dans mon cou comme un félin avant de disparaître derrière les feux suspendus. En face les immeubles 1900 en briques dardent leurs petites érections en direction des belles de verre froid qui bouillonnent à l'intérieur. Ici tout grouille pas le temps d'y penser c'est déjà arrivé. Je ne sais pas ce que je suis venu gagner ou perdre je sais seulement que je dois être là au milieu de cette jungle parce qu'au fond de moi ce désordre extérieur c'est déjà une paix.
Le fond noir du planétarium qui sert d'opéra refléte les étoiles de demain, les danseurs se déchaînent sur la piste sur des musiques chaotiques comme eux tout est apologie du désordre et pourtant on rêve tous d'en sortir d'être au bord de la mer les bras dans les bras à se jurer des tas de trucs super qu'on ne veut pas et qu'on préfère siroter au goudron du tête à tête ici dans ce petit médiocre intérieur du doute et de l'hésitation qui fait notre quotidien étouffant. Chaque jour nos désirs nous couvrent encore pour ne plus entendre parler d'ailleurs. Le son sourd et maladroit me rappelle que je ne suis pas parti que je suis toujours là dans ce bled chéri qui est le mien et qui m'aime autant que moi.

Aucun commentaire: